L’eau sobre

Un bel oxymore!

Il fait échos au paradoxe du traitement d’eau: épurer l’eau pollue. Comment? Epurer l’eau fait appel à des procédés:

  • énergivores, certains même très énergivores. Le poste énergie représente de 15 à 50% des couts sur le cycle de vie d’un projet.
  • faisant appel à des Intrants chimiques loin d’être bios et qu’on retrouve sous une forme ou sous une autre dans les rejets, boues etc.
  • consommant des ressources lors de la phase construction.

On ne va pas s’en plaindre tant les bénéfices sont considérables. L’eau est néanmoins aussi concernée par la transition écologique et la sobriété est à l’agenda des pouvoirs publics, des majors et d’acteurs innovants. Le dernier salon Pollutec a parfaitement illustré cette tendance de fond.

J’identifie 4 piliers à la sobriété :

  • l’introduction du numérique pour gagner en efficacité (le numérique dans l’eau est surtout présent sur le thème de la productivité ). Aquassay et son offre d’efficacité hydrique en est un excellent exemple pour les industriels et Robeau pour le secteur résidentiel.
  • un effort de réduction de la consommation énergétique. Cela se traduit non seulement par une optimisation de l’empreinte carbone par les traiteurs d’eau mais surtout par un changement de paradigme sur les eaux usées. On valorise les effluents avec des projets de production de biogaz par exemple et tendre vers des step à énergie positive. Les stands de Veolia, Suez et Saur sont très révélateurs.
  • le recours à des technologies sobres telles que la cavitation augmentée, l’oxydation avancée qui réduisent le recours à des intrants chimiques et améliorent le bilan énergétique.
  • la valorisation des effluents et notamment des eaux grises. J’ai eu 2 coups de coeur à Pollutec: Nereus et Aquapure qui font bouger les lignes.

L’eau sobre est jubilatoire! Il suffit de se rendre à Pollutec pour le voir. Je vous y retrouve fin 2020.